La journée printanière chaude et ensoleillée qui clôturait ce XVIIIème Festival a offert aux festivaliers une palette de sensations extrêmes. Ce fut d’abord un Molière revisité qui nous a été proposé salle Malesherbes. Outrance des costumes, du langage, du parti pris, dans un décor suggéré, épuré où se dandinaient des comédiens heureux de monter sur les planches (et de taper dessus avec force accessoires). Puis nous fûmes invités à l’Ancienne Eglise dans la maison de Bernarda Alba où nous aurions dû ressentir cette moiteur, cet enfermement, ce carcan : ingrédients nécessaires pour créer une atmosphère dérangeante. Rien. De belles idées, mais des essais non transformés. Enfin nous fûmes priés de monter « dans l’autobus S, dans l’autobus on où il faut serrer les fesses il faut serrer au fond ». Le trajet a duré une heure et la salle était comble. La bonne humeur générale garantissait un public acquis qui sans se forcer a explosé l’applaudimètre.
La cérémonie de remise des prix fut fidèle à la tradition et s’est déroulée en présence de toutes les personnalités mansoniennes qui garantissent haut et fort que promis/juré, le Festival n’est pas prêt de s’arrêter. Tant mieux. Beaucoup d’émotion, de joie, d’étonnement, pour les troupes primées. Beaucoup de remerciements, de compliments, de fleurs, de champagne, d’embrassades et d’accolades. La soirée fut longue et chaleureuse autour des petits fours et des rafraîchissements puis peu à peu les chaises se vident, les verres aussi, les lumières s’éteignent ; il est temps de se quitter. Ce fut le Festival de l’extrême.
Vivement l’année prochaine !
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