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Titre du blog : XVIIIème Festival de Théâtre de Maisons-Laffitte
Auteur : festivalml18
Date de création : 19-03-2009
 
posté le 21-03-2009 à 14:18:28

Jeudi 21 mai - 17 h 30 - Ancienne Eglise

Les Copropriétaires, de Gérard Darier

Les Bouffons Ensemble (Montesson)

 

Mademoiselle Lavigne, syndic, n’est pas prête d’oublier cette assemblée générale des copropriétaires d’un immeuble parisien. La réunion s’enflamme sous les étincelles des préoccupations de chacun. Les rivalités entre voisins s’affutent, comme des flèches empoisonnées  dans des dialogues percutants aux frontières de notre vie ordinaire. Une comédie déchaînée !

  

Tous publics – durée : 1 h 30

 

Critique de la Gazette du Festival

 

Le titre l’annonçait : voici déroulée sous nos yeux l’assemblée la plus redoutée de l’année, la réunion de syndic’ des Copropriétaires. Sur le petit plateau de l’Ancienne Eglise, six personnages, trois hommes et trois femmes, retroussent leurs manches, bien décidés à voir leurs intérêts satisfaits. Depuis la syndic de copropriété, Melle Lavigne, consciencieuse dans son travail… moins dans ses relations amoureuses, le couple Legros, lui plombier, elle femme au foyer, Mr Decaz, le sénior revendicateur, récemment amputé d’un poumon, Melle Pigneton qui a hérité depuis peu de sa mère et souffre d’incontinence oculaire. Enfin, Mr Tiponelli, l’homosexuel new-wave et musicien. Tout ce petit monde autour de Melle Lavigne se montre incapable de restreindre ses requêtes personnelles et sa bile maligne tandis que la pauvre jeune femme lutte pour respecter « l’ordre du jour ». Les revendications relèvent évidemment des grands classiques : de la question du changement de code du digicode, de l’installation d’un ascenseur, jusqu’aux fuites d’eau dans la cave en passant par les plaintes répétées contre le bruit et les odeurs de ses voisins. Tout y passe. Des vérités bonnes à dire pour l’harmonie générale… et d’autres moins, d’ordre personnel, des murs percés sans autorisation, des perruques et des masques qui tombent. On entre bientôt plus en profondeur dans l’intimité de ces personnages, avec des instants privilégiés : l’invocation spirite de feu Madame Pigneton, le malaise soudain de la responsable du syndic, la scène de ménage du couple Legros. Le tout est joué avec dynamisme, avec une coordination saluée, et à toute vitesse ; peut-être même un peu trop vite, malheureusement au détriment de l’articulation et de la portée vocale. Les spectateurs installés dans le fond de la salle ont souffert d’une mauvaise compréhension des dialogues, en partie due à la disposition de la salle. A noter également avec plaisir, l’égalité de jeu entre les comédiens.