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Titre du blog : XVIIIème Festival de Théâtre de Maisons-Laffitte
Auteur : festivalml18
Date de création : 19-03-2009
 
posté le 21-03-2009 à 13:59:02

Vendredi 22 mai - 21 h - Salle Malesherbes

A tous ceux qui..., de Noëlle Renaude

Théâtre du Charrado (Pierrefitte)

 

Une grande réunion de famille à la fin des années 40. Ils sont trente-six à se raconter, à dire leurs rêves, leurs regrets, leurs rancœurs. Trente-six à ressentir encore les souffrances de la guerre, trente-six à rire, à festoyer, trente-six à vivre. Tout simplement.

 

Adultes et adolescents – 1 h 35

 

Huit fois Qui Trente-six

 

 Dans une succession effrénée de tableaux, A tous ceux qui, nous emporte dans la valse folle de trente-six portraits bien campés. Le spectacle mené tambour battant, nous fait voir trente-six chandelles! Les huit acteurs réussissent le tour de force de faire vivre une pièce polyphonique où chacun interprète quatre ou cinq personnages. Véritables as du jonglage, ils se précipitent d’un personnage à l’autre, ils se ruent d’un âge dans l’autre, presque sans respirer. Les différentes voix sonnent vrai. Ca vit, ça vibre, ça danse. Les Chansons sont là, comme des éléments de décor, rajoutées au texte de Noëlle Renaude déjà dense, pour dire une époque et des sentiments, elles permettent aussi de rompre la rigueur du texte original. Les acteurs se sortent avec brio de ce travail choral. Une prouesse aussi, la dextérité avec laquelle ils changent sans cesse de costume ; entre les semelles compensées, le tailleur à basque… c’est toute une époque qui défile sous nos yeux ébahis. La simplicité du décor, des cageots et des planches, fait écho à la simplicité du milieu social où se passe cette réunion de famille dans la France de l’immédiate après-guerre. Chapeau bas à l’acteur qui interprète l’homme ivre prenant l’escalier à partie. Quel beau final, la valse avec les vêtements vidés de leurs occupants accompagnant le toast A tous ceux qui nous succèderont ! Un bémol cependant, onse demande quand ça s’arrêtera, 1 h 45, c’est un peu long ! 

 

Annick Chantrel-Leluc