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Titre du blog : XVIIIème Festival de Théâtre de Maisons-Laffitte
Auteur : festivalml18
Date de création : 19-03-2009
 
posté le 21-03-2009 à 07:45:31

Dimanche 24 mai - 17 h 30 - Ancienne Eglise

La Maison de Bernarda Alba - Federico Garcia Lorca

Nonaime Compagnie (Maisons-Laffitte)

 

A la mort de son époux, Bernarda Alba s’enferme avec ses cinq filles pour un deuil de huit années afin d’honorer la mémoire du défunt. «  Pendant les huit années que durera le deuil, l’air de la rue ne doit pas pénétrer dans cette maison » affirme la sévère veuve. Angustias, l’ainée, mieux dotée que ses sœurs, est demandée en mariage et pourra ainsi échapper à l’enfermement. La cadette Adela, amoureuse du prétendant, est bien décidée à enfreindre les règles maternelles….

 

Durée: 1 h 30

 

La Critique de la Gazette des Planches

 

Dans un décor attendu, dans des costumes attendus, Bernarda Alba et les femmes de sa  maison se partagent la scène. Nous retrouvons l’ambiance des natures mortes de Zurbaràn, et une austérité toute espagnole.  Nous sommes heureusement surpris par l’originalité et l’esthétique de la vidéo projetée sur le rideau de fond de scène, gros plans sur les mains et sur les pieds des acteurs, sur le pliage des draps et le repas. Echos à ce qui se passe sur scène et inversement. Bravo pour la bande son, les bruits venant de « du dehors » accentuent la condition de prisonnière de ces femmes.

 

Dans cette pièce de Lorca où le désir et la sensualité féminines sont la dynamique essentielle, que dire de la distribution où un homme joue des rôles féminins, sans conviction ? Dans cette pièce de Lorca écrite en prison, où le sujet central est l’enfermement, pourquoi avoir sans cesse laisser s’échapper les personnages sur le bas-côté ? Certainement à cause de l’étroitesse gênante de la scène de l’ancienne église.

 

L’intensité dramatique qui s’exacerbe au fil de l’admirable texte de Federico Garcia Lorca n’est pas suffisamment soutenue par le jeu des acteurs, trop égal du début à la fin. Un défi difficile que la compagnie No-Naime a relevé avec courage.

 

 Annick Chantrel